
La Voie Verte du Tarazonica (Via Verde del Tarazonica) déroule ses 22 kilomètres entre Tudela, capitale de la Ribera navarraise, et Tarazona, cité monumentale d’Aragon au pied du Moncayo. Tracée sur l’ancienne ligne de chemin de fer surnommée affectueusement el Escachamatas, en raison de sa lenteur, elle offre aujourd’hui une piste cyclable accessible à tous, idéale pour une sortie en famille, à pied, en vélo ou en VAE. Pour organiser l’itinéraire, il est possible de consulter la carte de la Via Verde del Tarazonica, qui détaille étapes et services.
Ce parcours se distingue par sa douceur : sans difficulté majeure, il serpente à travers les vergers et les champs irrigués par le Queiles, où poussent les légumes réputés de Navarre. Dès Tudela, une locomotive à vapeur rappelle le passé ferroviaire. À Murchante, une aire de repos permet de souffler, tandis qu’à Cascante, l’ermitage de la Virgen del Romero domine la vallée. Le tracé mène ensuite à Tulebras, haut lieu du patrimoine cistercien, dont le monastère du XIIIᵉ siècle mérite une halte.
En Aragon, la voie se poursuit vers Malón, avec son ancien château, puis Vierlas, avant de déboucher sur Tarazona. Ici, le panorama s’ouvre sur le massif du Moncayo, toile de fond majestueuse. Tarazona séduit par son riche patrimoine : cathédrale gothique, héritage mudéjar et Renaissance, ancien quartier juif et proximité du monastère de Veruela.
Cette voie verte n’est pas isolée : elle peut se connecter, via les chemins de halage des canaux comme celui de Lodosa, à d’autres itinéraires cyclables d’Aragon et de Navarre. De futures jonctions pourraient renforcer son rôle de trait d’union entre la vallée de l’Èbre et les Pyrénées.
La Voie Verte du Tarazonica est ainsi un voyage entre cultures maraîchères, villages historiques et paysages naturels, où l’on pédale à son rythme, le regard happé tantôt par la plaine fertile, tantôt par le sommet enneigé du Moncayo.